Après avoir fait un important travail de SPO – Supply Path Optimization – d’abord en limitant significativement le nombre de SSP connectés, et plus récemment en nettoyant ses fichiers ads.txt, la régie du groupe Les Echos-Le Parisien a choisi Greenbids pour accélérer sur ce chantier. Ce partenariat va permettre à la régie, outre une phase d’audit approfondi, d’utiliser le modèle de machine learning de la startup pour appliquer les principes du throttling et ainsi filtrer les chemins d’achat les moins performants vers son inventaire à un instant T.
En effet, en prenant en compte une multitude de paramètres (contexte, format, device, horaire ou encore technologie du DSP), les algorithmes de Greenbids vont en temps réel établir pour chaque chemin actif la probabilité que l’enchère programmatique aboutisse. Les requêtes ayant le moins de chances de remporter l’enchère ne sont alors pas envoyées, afin d’éviter des appels inutiles, et donc du gaspillage d’énergie.
« Avec aujourd’hui uniquement 7 SSP branchés en header bidding sur Le Parisien et 8 sur Les Echos, nous avons opéré une sélection de nos partenaires qui nous place déjà parmi les éditeurs les plus vertueux. Mais ce travail empirique a atteint ses limites, car nous sommes uniquement capables d’évaluer la performance de base d’un SSP, là où une I.A. va être plus réactive et détecter des patterns d’achat qui varient dans le temps côté DSP » explique Nicolas Danard, Directeur Général Adjoint Monétisation et digital, Les Echos Le Parisien Médias.
« L’enjeu principal pour la régie Les Echos Le Parisien Médias va être de trouver le bon seuil : celui qui permet de filtrer un maximum de bid requests envoyées sans dégrader les revenus programmatiques » ajoute Guillaume Grimbert, président et co-fondateur de Greenbids.
Afin de s’assurer que la démarche est vertueuse et pérenne, Les Echos Le Parisien Médias va piloter un A/B test du module Greenbids qui sera intégré en Prebid, et suivre différents KPIs comme le participation rate, l’indicateur de référence pour trouver le bon arbitrage entre le bénéfice de filtrer un volume important de requêtes et le risque de perte de revenus.
La solution va également permettre de gagner immédiatement en temps de chargement de page en réduisant la latence liée aux appels simultanés, et au cumul permettre une économie en carbone significative.
Dans cette optique, le test de la solution Greenbids entre totalement en résonance avec la stratégie de la régie. En effet, la publicité programmatique est très énergivore et ses émissions sont en croissance exponentielle. Selon une récente étude réalisée par Scope3, elle émettrait déjà en France plus de 22 000 tonnes de eqCO2 chaque mois.
« Réduire l’empreinte carbone liée à la publicité programmatique est un enjeu majeur pour nous, comme pour toute l’industrie. Sur ce sujet, les travaux menés par le SRI et BL évolution autour du référentiel V2 nous ont d’ailleurs beaucoup éclairés : ce n’est pas la programmatique en tant que telle qui est plus énergivore, mais la multiplication des chemins d’achat. Il faut donc les rationnaliser, pour réduire notre bilan d’une part, et d’autre part garantir à ceux qui nous achètent en programmatique qu’ils passent par les chemins le plus directs, et donc qu’ils font le choix d’un publisher vertueux » ajoute Corinne Mrejen, Directrice Générale Pôle Les Echos-Le Parisien Partenaires – Chief Impact Officer.